Moïse est le premier auteur du texte biblique. Il avait reçu l’ordre de Dieu d’entreprendre cette tâche. Le passage d’Exode 34.27 rapporte que « L’Éternel dit à Moïse : inscris-toi ces paroles-là ; car c’est dans ces termes que j’ai conclu l’alliance avec toi et avec le peuple d’Israël. » Moïse a choisi d’écrire dans sa langue maternelle, l’hébreu. Hebrew.
L’hébreu fait partie d’un groupe de langues connues sous le nom de langues sémitiques qui étaient parlées dans cette partie du monde, appelée à l’époque Mésopotamie, située aujourd’hui principalement en Irak. Leur alphabet se composait de 22 lettres, toutes des consonnes. (Les voyelles sont arrivées beaucoup plus tard.)
La quasi-totalité de l’Ancien Testament a été écrite en hébreu, mais quelques chapitres des prophéties des livres d’Esdras et de Daniel et un verset de Jérémie ont été écrits dans une langue appelée l’araméen. Cette langue est devenue très populaire dans le monde antique et a même supplanté de nombreuses autres langues. L’araméen est même devenu la langue commune parlée en Israël à l’époque de Jésus, et c’est probablement la langue qu’il parlait au quotidien. Certains mots araméens ont même été utilisés par les auteurs des Évangiles du Nouveau Testament.
Le Nouveau Testament, cependant, a été écrit en grec. On pourrait s’attendre à ce que ça soit écrit en hébreu ou en araméen, mais le grec était la langue des érudits entre les années 50 et 100 apr. J.-C., alors que le Nouveau Testament était en rédaction. À vrai dire, de nombreux Juifs ne pouvaient même plus lire l’hébreu, ce qui dérangeait beaucoup les dirigeants juifs! Ainsi, une équipe a entrepris de traduire l’Ancien Testament de l’hébreu vers le grec vers 300 av. J.-C. et l’a achevée vers 200 av. J.-C. Cette traduction grecque de l’Ancien Testament, appelée la Septante, a graduellement été reconnue jusqu’à être utilisée dans de nombreuses synagogues. Elle est aussi devenue un outil missionnaire formidable pour les premiers chrétiens, car les Grecs pouvaient désormais lire la parole de Dieu dans leur propre langue.
C’est ce qui explique les auteurs du Nouveau Testament ont écrit en grec. Ils n’ont pas rédigé leurs livres dans un grec classique ou de niveau soutenu, par contre, ils ont plutôt choisi un grec très courant et de niveau parlé. Certains érudits ont longtemps ridiculisé le grec utilisé dans le Nouveau Testament parce qu’il s’y trouvait beaucoup de mots étranges pour les habitués des écrits de grands auteurs classiques grecs tels que Platon et Aristote. Ce n’est que plus tard que de nombreux documents de gens du peuple ont été découverts, remplis de ces mêmes termes courants! Les gens ont cessé de se moquer du grec de la Bible.
Les plus anciennes copies d’une partie de l’Ancien Testament hébreu ont été découvertes en 1947. Elles font partie des célèbres manuscrits de la mer Morte et remontent en fait au premier siècle avant Jésus-Christ. Même si elles ont au moins 900 ans de plus que toutes les parties de la Bible dont nous disposions auparavant, ce sont des copies. Les originaux ont tous été perdus ou détruits, mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Nous sommes presque certains que les textes ont été copiés de façon fidèle. Toutefois, à l’époque, les copistes étaient extrêmement minutieux puisque le texte était considéré comme sacré. Il existe aujourd’hui quelque 5 000 documents copiés à la main de parties de la Bible, et ils concordent sur 98 % du texte! Aucun autre écrit ancien ne bénéficie d’un tel soutien sous-jacent et d’une concordance aussi étonnante avec le texte.
Oui, nous lisons les mots que Dieu voulait que nous lisions. Aujourd’hui, nous pouvons lire la révélation de Dieu dans notre propre langue et dans 2300 autres langues. Aujourd’hui, nous avons entre les mains une Bible qui est parvenue jusqu’à nous dans trois langues originales. Nous pouvons dire avec assurance que « Dieu parle notre langue! »
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