Dans Find Answers, par l'équipe de Biblica, 21 septembre 2017
En 1965, lors d’un rassemblement interconfessionnel, des érudits évangéliques ont décidé de faire une version moderne de la Bible en anglais. Pour en garantir l’exactitude et la lisibilité, ils ont choisi de traduire les manuscrits originaux rédigés en grec, en hébreux et en araméen.
Ils ont rapidement formé un comité de traduction de la Bible (CTB) — l’organisation autonome responsable de ce projet ambitieux. Ces érudits avaient acquis non seulement des décennies d’expérience en traduction de la Bible, mais montraient un engagement inébranlable envers la parole de Dieu.
Pour garantir la plus grande exactitude et lisibilité, le CTB a assigné deux traducteurs principaux, deux consultants en traduction et un consultant en style anglais (au besoin) pour chaque livre de la Bible. Une autre équipe de cinq érudits de la Bible a revu le travail de ces traducteurs et consultants, en comparant soigneusement leur ouvrage au texte biblique original et en évaluant sa lisibilité. Des passages ont été ensuite vérifiés auprès de pasteurs et de laïcs.
Leurs travaux ont abouti à la publication d’une nouvelle version de la Bible, la New International Version (NIV), qui fût publiée pour la première fois en 1978. Le tirage initial de plus d’un million d’exemplaires s’est vendu entièrement avant même que l’on finisse de l’imprimer.
Le projet ne s’arrêtait pas à la publication de la NIV. Le mandat donné au CTB en 1965 consistait à poursuivre des travaux de traduction afin de présenter la meilleure érudition biblique possible et une langue anglaise contemporaine.
Les mises à jour faites à la NIV appartiennent aux trois catégories suivantes : souligner les changements dans la langue anglaise, tenir compte des progrès en érudition et se soucier de la clarté.
Un bel exemple de changement dans la langue anglaise concerne le mot « alien » (étranger), utilisé jadis pour décrire un étranger ou un immigrant. Or, dans les années 1970, le mot servait à décrire les visiteurs de l’espace ou les extra-terrestres. C’est pourquoi Genèse 23.4 dans la NIV de 2011 a été mis à jour et se lit maintenant : « I am a foreigner and stranger among you… »
Des progrès en érudition entraîne de la recherche sur la Bible. De 1984 à 2011, par exemple, des érudits ont trouvé que le mot grec lestai, utilisé pour décrire les hommes crucifiés de chaque côté de Jésus, ne signifiait pas « voleurs », mais « rebelles ».
Le souci de clarté a amené le changement en français et en anglais aussi en Genèse 29.10 : « Lorsque Jacob vit Rachel, fille de Laban, frère de sa mère » (Louis Segond) à : « Lorsque Jacob vit Rachel, la fille de son oncle Laban » (Le Semeur).
Selon la charte de la NIV, le comité de traduction de la Bible est responsable à la fois de surveiller les progrès dans l’emploi de l’anglais et dans l’érudition biblique, et de les intégrer au texte biblique. Chaque changement proposé doit être approuvé par au moins 70 % des membres du comité.
Pour s’assurer que la NIV demeure exacte et fidèle au texte pour des générations à venir, les membres du CTB n’ont pas cessé de se réunir chaque année depuis la sortie de la première NIV en 1978.
« Ce fut un immense privilège pour nous traducteurs de revoir la vision qui a, au départ, inspiré l’équipe qui a lancé ce grand projet », de déclarer le CTB. « Lorsque Dieu s’est exprimé dans la Bible, il a dit exactement ce qu’il voulait dire dans une langue compréhensible. Deux mille ans plus tard, nous avons cherché à donner au monde une traduction de la Bible qui reflète ces mêmes priorités : entendre la parole de Dieu de la manière qu’elle a été écrite et la comprendre de la manière qu’elle le devait ! Prenez-la, lisez-la, écoutez-la, priez avec elle, profitez-en et utilisez-la pour grandir et arriver à la maturité chrétienne ! »